Journal de bord.er
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Vin mars fin du mois. je m’apprête à me déployer derrière un rideau mauve à la robe coupée crue l’ourlet hirsute ébouriffé.
mon sang bouillonne mes poils s’allongent sous l’air tiède, sondent une décontraction.
un pas qui éloigne un peu des crampes trêves ces crèves hivernales.
un pas qui éloigne un peu des crampes trêves ces crèves hivernales.
au fur et à mesure je balaye le terreau des étagères, colle des vieux tickets dessins post-it en cœur stickers gros titres de vieux journaux sur du papier blanc que j’épingle à la gauche d’une photographie immense, amsterdam en noire et blanche taguée damnée par moi-même un tableau qui repose sur le carrelage contre le mur opaque et crème de la cuisine.
un nouveau cycle encore des rencontres quelques espoirs illusions d’appartenance échanges intimes au soleil levant.
réverbération des rêves dans une langue pleine d’une fraîcheur qui ne s’est pas encore trop foulée pour s’articuler séductrice & suave . une aube une ode - onde qui invite aux étreintes.
réverbération des rêves dans une langue pleine d’une fraîcheur qui ne s’est pas encore trop foulée pour s’articuler séductrice & suave . une aube une ode - onde qui invite aux étreintes.
mon nouvel ami que j’imagine plus tard vivre au Portugal s’est dévoilé médium il a évoqué cet évènement traumatique teasant à la fin de l’été qui m’inciterait à changer pour le mieux encore plus proche de moi-même du noyau cet espace si petit compact chargé en nerfs terminaisons hargneuses .
est-ce possible de progresser à l’abri des balafres qui broient les os les colonnes les croyances
je craque en cuite crèverais pour une baguette sandwich au saumon sur la place maisonneuve, fixe le marché les mandalas du ciel assise fesses fermes au flanc du dossier d’un banc brun, esquivant la neige la dépression le déluge les défaites comme une pauvre chiot la chair de poule égarée petite petite comme l’intelligence d’un homme .
souvenir des anciens qui se déhanchaient devant l’ancien bâtiment derrière la statue la fermière aux émissions des baffles posées au coin de la dernière marche , leur bassin chaussons pas de danse et cheveux blancs, un spectacle qui attendrissait calmait mon cœur trop inquiet de ne pas trouver la joie pour la vivre.
l’hiver a congelé mes capacités cognitives exécutives puis les nouvelles du monde
nos générations qui pagayent dans les débris des précédentes
les obus explosent sur les terres façon poissons-globes dans les océans
tant de cerveaux s’amenuisent aux fluctuations des ondes le sang qui tourbillonne rollercoaster dans le système vasculaire le poison qu’on ingère des cuillères à soupe d’huiles de graisses pauvres de carreaux de sucre carburant qui assurerait une vitesse turbo à longévité mécanique
si seulement nous étions des voitures
à quatre roues plutôt qu’à quatre pattes à négocier la liberté avec une colonie fasciste d’intelligences artificielles, la justice du monde jappe jute il n’y a plus de médiateur, patientez virtuellement dans la salle d’attente comment où ça le métavers évidemment vos problèmes sont trop complexes humains à résoudre revenez-nous avec un algorithme des chiffres des mots réduits des acronymes et surtout pas d’émotion il est temps d’atterrir
la lutte le droit de posséder son propre corps refuse injonctions et piqures traduit le refus d’une déshumanisation imposée par l’altérité et non d’un conspirationnisme quelconque qu’on remette les pendules à la bonne heure du crime
que font-ils de leurs existences à souhaiter les rendre immortelles
autour chaque tissu revêt le rose couleur qui me rappelle l’agréable du désagréable de l’enfance
je n’aimais pas cet état soumis végétatif qui a toujours trop soif qui redoute sécheresse et averses qui ressent tant ne comprend contrôle décide n’arrête rien
je n’aimais pas cet état soumis végétatif qui a toujours trop soif qui redoute sécheresse et averses qui ressent tant ne comprend contrôle décide n’arrête rien
les rêves révèlent les échos larmes ravalées
travaux du jour à l’écran de ce petit cinéma nocturne
au fond de la cage grise
de l’oiseau
l’impuissance d’être résulte d’une accumulation de jugements déplacés superfétatoires
l’impuissance du désir … d'un très long voyage sans foi route aux pentes délabrées cheville foulée silhouette abasourdie jambes de faon sur patinoire
l’impuissance du désir … d'un très long voyage sans foi route aux pentes délabrées cheville foulée silhouette abasourdie jambes de faon sur patinoire
le plus dur salvateur efficace
y croire
*
y croire
*
relent de lui :
c’est toi le plus faux inconstant le moins loup solitaire
les vertus d’une rupture sans démagogie ses révélations
il m’arrive encore de raisonner à travers tes critiques
huitième mois mon existence se propage
s’entame sans forcément fleurir
rêve aux racines d’une âme
écrivaine
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bouffées de chaleur chaudron de chagrin
l’addition exorbitante celui qui n’accepte pas
l’essence brute bestiale rustique
du tangible et des faits
d’hiver
Galopons galop-
On saigne vers notre propre destruction
Donc l’homme est un animal politique qui se vautre devant l’ordinateur
scoliose rétines
brûlées carbone
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Debout sur les astres
de leurs oreilles trompettes
quelques extraterrestres distinguent
en apesanteur
des sonorités
lointains échos vibrations de bombes d’obus sur organes d’orgasmes debout
elles semblent provenir du bas
si différentes
simultanées
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mal de dos de mots d’ignorance
don’t put baby in the corner
j’ai l’arrogance de la lumière
la maturité d’une fleur
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mariée martyr
mes propres miasmes
une ombre d’ogre
la réussite
ressuscite
j’ai peur je
promets
en prose je rêve
en proie
prêche
mon inconscient
…très consciemment
m’attaque
bulles de savon
pays
torpeur talibans toitures tortures
tortues
éclatent
et moi j’arrose
sans arrêt
mes petites peines
privilégiées
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