De la Nymphe à l’Imago

Il me touche et
comme une holométabole

avec l’ivresse d’un papillon

zélée

avec un désir fou et folle
j’entrevois la perfection

ses cils exploitent le charme du lépidoptère
lorsque ses yeux s’ouvrent se rabattent
dans son iris je constate
une vénusté joaillière

métamorphose manifeste
mes compétences dansent
ma vacuité
se comble en vers

chrysalide
palimpseste
la ponce gratte

nymphe immobile amaurose
deux grands globes
amoureuse

il est mon bassin de Siloé
anime l’Éros mon devoir
exister

Ex ? Tra

Au jardin de lettres
on rigole aux éclats
sous le saule pleureur

j’habite un champ lexical
inspiré du mini mal
des mini maux

tes yeux deux berceaux
où je versai mon caractère
comme au fond
d’un puits

des faits aux gestes ils jugèrent
pesèrent et je pestai

brouillée je perdis l’essence
des lignes de l’horizon
panne de plume
poison

te suivre toi
trop loin de mon jardin
mon jargon

scrutées les inspirations
se consument

s’oublier soi
c’est talonner son talent

aucun roi
que des rimes
une poignée de jeux de mots

aucune règle tu le sais
elles me sont
indigestes

mourut l’amour
la mort partout
mûrit la vie
après le chaos

en catastrophe tu me quittas

écriture
c’est elle
qui prêta main-forte
puisa mes larmes
pour abreuver les buissons

ce soir au champ
ne restent que
les caractères

mâle alpha disparu
alphabet retrouvé

ex ? tra
extra


Fées No Men 

Fées nous rêver 
disent les fées 
nous on veut voir des 
fées nomènes des choses 
fées 
noménales

fées nous voir 
des fées des ronces 
et du féroce
Et de la fée minité

les fées brillent l’été 
très loin de fée Brilité  

elles veulent des free du son 
elles veulent des frissons 
fées nous danser 
disent les fées 

dans un monde de fées elles rient 
au nom de la Fé-erie

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